A la sortie sud de Yaoundé, la colline de Mvolyé offre un cadre et un environnement propice au calme et au recueillement spirituel. C’est en ces lieux que se situe la Basilique Marie-Reine-des-Apôtres.
Les origines remontent au 13 février 1901 lorsque des missionnaires catholiques, les Pallotins, foulèrent le sol du Mfoundi pour la première fois. Il y avait parmi eux le Père Henri VIETER, le Frère Jean JAGER et plusieurs autres venant d’Allemagne. En arrivant à Yaoundé, ils commencent l’oeuvre d’évangélisation avec la construction de nombreux édifices. Accueilli par le Chef ESSOMBA MEBE qui lui donne un terrain sur la colline de Mvolyé, le Père VIETER décide d’y implanter la première mission catholique de Yaoundé. Le 22 janvier 1905 Monseigneur VIETER devint le premier évêque du Cameroun et la mission Mvolyé devint le siège du vicariat apostolique pour le Cameroun. Monseigneur VETER meurt le 7 novembre 1914, il est inhumé au cimetière de Mvolyé.
Les années 1923 à 1927 voient la construction de la cathédrale de Mvolyé dédiée au Saint-Esprit. Menaçant de tomber en ruines elle sera détruite début 1990 sur instruction de Monseigneur Jean Zoa, premier évêque camerounais de Yaoundé, pour y construire un sanctuaire marial. La première pierre est posée le 15 août 1990. Celui-ci devint la Basilique Marie-Reine-des-Apôtres le 10 décembre 2006 en présence du cardinal Jean-Louis TAURAN, légat du Pape Benoit XVI.
Bâtie sur 12 colonnes représentant les 12 apôtres, la Basilique de Mvolyé a une hauteur de 32 mètres et une largeur de 75 mètres. Elle a une capacité d’accueil de près de 4000 places assises. Sa construction est faite d’un subtil mélange de pierre, de métal et de bois (bubinga et moabi) grâce à la collaboration du savoir-faire des différentes ethnies du Cameroun. Elle abrite des tableaux extérieurs représentant les sacrements réalisés avec la collaboration du Centre Nina de Mbalmayo. Les vitraux aux couleurs pastels et lumineuses sont une fresque de 100 m2 du peintre verrier Henri Guérin. La Vierge noire (3,50 m de hauteur) est sculptée dans le bois de l’arbre sacré de Nkong Ondoa et l’autel taillé en forme de jeton d’abbia dans le granit à Akok Bekoé. Le Christ et le tabernacle sont réalisés en bronze avec les techniques Bamoun.