À 3 011 m, le mont Oku est la deuxième plus haute montagne d’Afrique de l’Ouest, après le mont Cameroun. Le site, également connu sous le nom de Kilum-Ijim, est une réserve forestière communautaire proposée.

La zone clôturée de 20 000 ha, dont la moitié environ est constituée de forêt montagnarde, est actuellement la seule zone forestière étendue qui subsiste dans les hautes terres de Bamenda. Bien que les montagnes soient naturellement isolées géographiquement, les activités humaines fragmentent, dégradent et isolent de plus en plus les parcelles de forêt restantes, notamment par la conversion agricole et l’exploitation forestière.

Compte tenu de l’état de conservation de cette zone, la communauté locale, sous la supervision du gouvernement camerounais, devrait réglementer l’exploitation forestière, mais en pratique, il n’y a que très peu ou pas de surveillance et d’application de la loi.

En conséquence, seule une partie des forêts communautaires est bien protégée, notamment celles dont les règles traditionnelles ont interdit l’accès à la communauté. Ce projet propose de renforcer les mesures de conservation actuelles du Mont Oku mises en œuvre par la communauté locale et BirdLife International.

Le Mont Oku abrite plusieurs grenouilles endémiques des hautes terres du Cameroun, dont au moins trois que l’on ne trouve dans aucune autre région du Cameroun. La grenouille à griffes du Lac Oku (Xenopus longipes) ne se trouve que dans le Lac Oku et est classée comme étant en danger critique d’extinction. Alors que la grenouille à griffes du lac Oku ne se trouve que dans cette région, la grenouille à griffes du volcan (X. amieti) (NT) est plus répandue autour des Hauts Plateaux de Bamenda. On sait également que le crapaud des prairies du Mont Oku (Wolterstorffina chirioi) (CR) est endémique au site.